Errare Humanum Est
Sagesses Bouddhiste Zen Indienne
La bague magique
Un prince qui avait la passion des choses extravagantes, fit venir tous ses conseillers.
- "J'ai rêvé d'une bague, leur dit-il, qui a la faculté de me rendre gai lorsque je suis triste, mais aussi un peu triste lorsque je suis gai".
Et il demanda qu'on lui fabriquât une telle bague.
Conseillers, ministres, bijoutiers, personne ne savait comment s'y prendre. On appela le Maître de mon Maître.
Alors celui-ci prit un simple anneau d'or et y fit graver ces mots: "Tout passe".
in "Bouddha Ö Bouddha"
Il n'y a personne qui soit née sous une mauvaise étoile,
il n'y a que des gens qui ne savent pas lire le ciel.
Sa Sainteté le Dalaï-Lama
Tenzin Gyatso
Un élève en méditation vint voir son professeur et lui dit: "ma méditation est horrible! Je suis tellement distrait, ou mes jambes me font mal, ou je m'endors constamment, c'est vraiment épouvantable!"
"Ca passera", lui dit son professeur.
Une semaine plus tard l'élève revint voir son professeur: "ma méditation est magnifique! Je me sens en pleine conscience, paisible, vivant! C'est magnifique!"
"Ca passera", lui répondit le professeur.
Quand vous pensez, la pensée vous appartient. Quand elle est exprimée, elle appartient aux autres. Ils peuvent en faire n'importe quoi. Vous ne pouvez pas dire: "Ce n'est pas ce que je voulais dire". Chacun voit les choses à sa façon.
Svâmi Prajnânpad
Tant de gens font partie de ce qu'on appelle ironiquement le "club des mal cités". Comme on dit, "ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement"...
in "Pensées zen pour une vie meilleure"
"Le monde contient bien assez pour les besoin de chacun mais pas assez pour la cupidité
de tous"
Gandhi
Vous êtes l'expression de votre plus profond désir
Tel est votre désir, telle est votre volonté
Telle est votre volonté, tels sont vos actes
Tels sont vos actes, telle sera votre destinée.
Brihadaranyaka Upanishad IV.4.5
Respirer nous relie à l'univers. Nous partageons le même souffle de vie le
même air, avec l'ensemble de l'humanité. Ce médium invisible nous relie au reste du monde chaque fois que nous respirons. Nous partageons l'air avec les animaux, les oiseaux, les poissons, les plantes - le monde entier, en somme. N'est-ce pas merveilleux de penser que nous sommes tous liés les uns aux autres par notre respiration? L'air ne connaît nulle barrière, nulle frontière, nulle distinction ou séparation. En te concentrant sur ta respiration, tu sentiras se dissoudre en toi ce qui te sépare et t'isole de l'univers.
in "Tu es donc je suis"
Les trois questions
Quel est le meilleur moment pour chaque chose?
Quelles sont les plus importantes personnes avec lesquelles travailler?
Quelle est la plus importante chose à faire à tout moment?
Il n'existe qu'un seul moment important: c'est maintenant.
La plus importante personne est toujours la personne avec qui vous êtes,
celle qui est en face de vous,
car qui sait si vous aurez affaire à quelqu'un d'autre dans le futur?
La tâche la plus importante est de rendre heureuse la personne
qui est à vos côtés,
car cela seul est la recherche de la vie
Thich Nhat Hanh
L'Enfer et le Paradis
Un mandarin partit un jour dans l’Au-Delà. Il arriva d’abord en enfer.
Il y vit beaucoup d’hommes, attablés devant des plats de riz ; mais tous mouraient de faim, car ils avaient des baguettes longues de deux mètres et ne pouvaient s’en servir pour se nourrir.
Puis il alla au Ciel.
Là aussi, il vit beaucoup d’hommes attablés devant des plats de riz ; et tous étaient en bonne santé, car eux aussi avaient des baguettes longues de deux mètres, mais chacun s’en servait pour nourrir celui qui était assis en face de lui.
... Quelle que soit l’intensité de certaines circonstances, une transformation du cœur est possible.
Un jour, dans le train en allant de Washington à Philadelphia, je me suis trouvé assis à côté d’un homme afro-américain qui avait travaillé pour le département d’état en Inde puis avait quitté son poste pour s’occuper d’un programme de réinsertion pour de jeunes délinquants du District de Columbia.
Les jeunes auxquels il avait à faire étaient des membres de gang qui avaient commis des meurtres. Parmi eux il y avait un jeune garçon de 14 ans qui avait tiré sur un jeune innocent et l’avait tué pour faire ses preuves face à son gang.
Au procès, la mère de la victime resta impassiblement silencieuse jusqu’à la fin. Le jeune fut déclaré coupable. Après que le verdict fut prononcé, elle se leva lentement, fixa le jeune du regard et lui dit : "Je vais te tuer ".
Le jeune fut emmené dans un centre pour délinquants et y resta plusieurs années. Après six mois, la mère de l’enfant tué alla rendre visite au détenu. Avant le meurtre, il avait vécu dans la rue, et elle était la seule visite qu’il ait eu. Ils échangèrent quelques mots, et avant de partir elle lui glissa quelques dollars pour qu’il s’achète des cigarettes.
Par la suite elle lui rendit visite régulièrement et lui apporta de la nourriture et des petits cadeaux.
Vers la fin de la sentence de ses 3 ans passés en prison, elle lui demanda qu’est-ce qu’il avait l’intention de faire à sa sortie. Il était extrêmement confus et très incertain, alors elle lui offrit du travail dans la société d’un ami. Ensuite elle lui demanda où il allait loger, et parce qu’il n’avait de famille vers qui aller, elle lui offrit l’usage temporaire d’une chambre vide dans sa maison.
Pendant 8 mois il vécut là, mangea la nourriture qui lui était offerte et travaillait à l’endroit qu’elle lui avait trouvé.
Un soir elle l’invita à venir discuter dans son salon, elle s’assit en face de lui et attendit, puis elle commença à parler.
"Te souviens-tu, dans la salle d’audience, lorsque je t’ai dit que j’allais te tuer. "
"Et comment ! Répondit-il."
"Et bien, je l’ai fait"
et elle ajouta :
"Je ne voulais pour rien au monde que ce garçon qui a tué mon fils demeure vivant sur cette terre. J’ai voulu qu’il meure. C’est pour cette raison que j’ai commencé à te rendre visite, que je t’ai trouvé du boulot et je t’ai accueilli chez moi. C’est ainsi que je me suis résolue à te changer. Et ce garçon là, il est mort, bien mort aujourd’hui. Donc maintenant que mon fils est mort et que le meurtrier est mort, j’aimerais te demander si tu serais d’accord de rester. J’ai une chambre et j’aimerai t’adopter si tu le veux bien."
Et elle devint la mère du meurtrier de son fils, la mère qu’il n’avait jamais eu.
Jack Kornfield
La richesse du Sannyasin
C'est l'histoire d'un homme qui sort de son village, en Inde, et rencontre un sannyasin. Un sannyasin est un saint homme errant qui mendie sa nourriture; c'est un homme qui, ayant atteint l'Eveil, comprend que le monde entier est sa maison, que le ciel est son toit, que Dieu est son père et qu'il veille sur lui. Alors il se déplace d'un endroit à l'autre, à la manière dont vous et moi irions d'une pièce de notre maison à une autre. Le villageois rencontre donc le sannyasin et dit:
- C'est absolument incroyable!
- Que trouves-tu de si incroyable? demande le sannyasin.
- J'ai rêvé de vous, la nuit dernière. J'ai rêvé que le Seigneur Vishnou me disait: "Demain matin, tu quitteras le village vers onze heureset tu rencontreras un sannyasin". Et voilà que je vous rencontre!
- Vishnou t'a-t-il dit autre chose?
- Oui, il m'a dit: "Si le sannyasine donne la précieuse pierre qu'il a, tu seras l'homme le plus riche du monde". Accepteriez-vous de me donner cette pierre?
- Attends une seconde, dit le sannyasin en fouillant dans son petit sac. Est-ce que ceci pourrait être la pierre dont tu parles?
Le villageois n'en croit pas ses yeux: la pierre que lui montre le sannyasin est un diamant, le plus gros diamant du monde. Il le prend dans ses mains et demande:
- Puis-je l'avoir?
- Bien sûr, prends! J'ai trouvé ce caillou dans la forêt, je t'en fais volontiers cadeau.
Puis le sannyasin reprend son chemin et va s'asseoir sous un arbre à la périphérie du village, tandis que l'homme se saisit du diamant, fou de joie.
Le villageois a donc le diamant en main, mais au lieu de rentrer chez lui, il s'assoit sous un arbre et y passe le reste de la journée, perdu dans ses pensées. Le soir venu, il va jusqu'à l'arbre sous lequel le sannyasin est assis, lui rend le diamant et dit:
- Pourriez-vous m'accorder une faveur?
- Que veux-tu? demande le sannyasin.
- Pourriez-vous me donner la richesse qui vous permet d'offrir cette pierre aussi facilement?
in "Redécouvrir la Vie" - Anthony de Mello
La connaissance conduit à l'unité
comme l'ignorance
à la division.
Ramakrishna
Un roi très puissant et curieux de tout convoqua un jour un célèbre historien de son royaume.
"J'ai décidé de connaître toutes choses. Résume-moi en une belle oeuvre toute l'histoire de l'humanité". L'érudit s'enferme, travaille ardemment durant vingt années et se présente un jour à son maître: "Roi, voici vingt volumes, j'y ai résumé toute l'histoire de l'humanité".
Mais le roi était fort occupé à faire la guerre pour agrandir ses états: "Je n'ai pas le temps! Pars me résumer tout cela en cinq tomes, pas un de plus!"
L'historien revient cinq ans plus tard: "Maître, suivant ton ordre, j'ai résumé toute l'histoire des hommes en cinq livres". Mais le roi étant encore plus occupé à construire des palais, des barrages et des villes pour faire de son royaume le plus somptueux de tous les pays environnants: "Je n'ai pas le temps! Résume-moi tout cela en un seul volume, et reviens dans un an!"
L'historien repart, ses livres sous le bras.
Mais quand il revient l'année suivante porteur de l'ouvrage demandé, un silence de mort enveloppe le palais. Tout le monde parle à voix basse: "Vite, le roi se meurt..."
L'érudit écrivain entre alors dans la chambre royale. Le monarque git sur son lit de brocart. D'un geste faible, il lui fait signe de s'approcher: "Je n'ai pas le temps... Je vais mourir... Résume-moi toute l'histoire de l'humanité..."
Alors, se penchant à l'oreille du moribond, l'historien lui murmure en un souffle: "Sire, les hommes souffrent et sont malheureux..."
C'était, dit l'histoire, le Bouddha lui-même. Et de son coeur jaillirent les deux fleuves: celui de la Connaissance et celui de l'universelle Compassion.
in "Paraboles pour Aujourd'hui"
Les bonnes réponses
Un matin, le Bouddha était en compagnie de ses disciples quand un homme s’approcha.
- Dieu existe-t-il ? demanda-t-il.
- Il existe, répondit le Bouddha. Après le déjeuner, un autre homme s’approcha.
- Dieu existe-t-il ? demanda-t-il.
- Non, il n’existe pas, répondit le Bouddha. A la fin de l’après-midi, un troisième homme posa la même question.
- Dieu existe-t-il ?
- C’est à toi de décider, répondit le Bouddha. Dès que l’homme fut parti, un disciple s’exclama, révolté :
- Maître, c’est absurde ! Pourquoi donnez-vous des réponses différentes à la même question ?
- Parce que ce sont des personnes différentes, chacune parviendra à Dieu par sa propre voie.
Le premier me croira.
Le second fera tout ce qu’il peut pour prouver que j’ai tort.
Le troisième ne croira qu’à ce qu’il choisira lui-même.
Lâcher prise, ce n'est pas se montrer indifférent,
mais simplement admettre que l'on ne peut agir à la place de quelqu'un d'autre.
Lâcher prise,ce n'est pas couper les liens,
mais prendre conscience que l'on ne peut contrôler autrui.
Lâcher prise, ce n'est pas être passif,
mais au contraire tirer une leçon des conséquences inhérentes à un évènement.
Lâcher prise, c'est reconnaître son impuissance,
c'est-à-dire que le résultat final n'est pas entre nos mains.
Lâcher prise, ce n'est pas blâmer ou vouloir changer autrui,
mais donner le meilleur de soi-même.
Lâcher prise, ce n'est pas prendre soin des autres,
mais se sentir concerné par eux.
Lâcher prise, ce n'est pas " assister" , mais encourager.
Lâcher prise, ce n'est pas s'occuper de tout ce qui arrive,
mais laisser les autres gérer leur propre destin.
Lâcher prise, ce n'est pas materner les autres,
mais leur permettre d'affronter la réalité.
Lâcher prise, ce n'est pas rejeter,
c'est au contraire accepter.
Lâcher prise, ce n'est pas adapter les choses à ses propres désirs,
mais prendre chaque jour comme il vient et l'apprécier.
Lâcher prise, ce n'est pas critiquer ou corriger autrui,
mais s'efforcer de devenir ce que l'on rêve de devenir.
Lâcher prise, ce n'est pas regretter le passé,
mais vivre et grandir pour l'avenir.
Lâcher prise, c'est craindre moins et aimer davantage .
Anonyme
L'Octuple Sentier
Les 8 qualités qui mènent à la Sagesse selon le Bouddhisme:
1. la compréhension juste
2. la pensée juste
3. la parole juste
4. l'action juste
5. les moyens d'existence justes
6. l'effort juste
7. l'attention juste
8. la concentration juste
La compréhension juste est la vision juste de la réalité.
La pensée juste est une pensée dénuée de haine, d'avidité et d'ignorance.
La parole juste consiste à ne pas mentir, ne pas semer la discorde par ses paroles, ne pas parler abusivement.
L'action juste est une action adaptée à la situation et qui ne cause pas de tort à autrui.
Les moyens d'existence justes sont ceux qui permettent de vivre sans tuer et sans faire de mal à autrui, par des moyens justes et honorables.
L'effort juste consiste à développer les conditions favorables à l'éveil, et à éviter ou surmonter les pensées négatives.
L'attention juste est la conscience aiguë des choses, de soi (corps, émotions et pensées), des autres, de la réalité.
La concentration juste est la stabilité de l'esprit libéré de l'agitation, la distraction ou l'excitation, laissant passer les pensées sans s'y attacher.
Quatre principes de la vie spirituelle indienne
1er principe : Quelle que soit la personne que nous rencontrons, c'est la bonne personne.
Cela signifie que personne n'arrive dans notre vie par hasard.
Toute personne avec qui nous rentrons en contact est là pour nous enseigner quelque chose, ou pour nous aider à améliorer une situation présente.
2ème principe : Peu importe ce qui est arrivé, c'est la seule chose qui pouvait se produire.
Rien, absolument rien de ce que nous avons expérimenté n'aurait pu être autre chose, même le moindre détail .
Il n'y a pas de '' Si seulement j'avais agi différemment...ça aurait été différent'', non.
Ce qui s'est passé est la seule chose qui aurait pu et a dû prendre place dans notre vie pour apprendre la leçon et avancer.
Chacune des circonstances de notre vie est absolument parfaite, même si cela défie notre compréhension et notre égo.
3ème principe : Chaque moment est le bon moment.
Toute chose commence exactement au bon moment, ni trop tôt ni trop tard.
Quand nous sommes prêts pour quelque chose de nouveau dans notre vie, c'est là, prêt à débuter.
4ème principe : Ce qui est terminé est terminé.
C'est simple. Lorsque quelque chose se termine dans notre vie, cela aide notre évolution. C'est pourquoi, enrichis par l'expérience, il vaut mieux lâcher prise et avancer.
Aurobindo Ghose ou Sri Aurobindo (15 août 1872 à Calcutta - 5 décembre 1950
à Pondichéry) est un des fondateurs principaux du mouvement militant indépendantiste indien, un philosophe, poète et écrivain spiritualiste.
Ce qui est suprêmement important, c'est ce que je fais de mon hérédité, et non pas ce que mon hérédité fait de moi.
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Chaque instant est plein de choses infinies; on peut le voir reprenant le travail d'une éternité passée et modelant le travail d'une éternité future.
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Il est impossible de barrer la route à l'erreur sans limiter les chances d'acquisition de la connaissance.
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Quand tu te prends à mépriser quelqu’un, regarde dans ton cœur et ris de ta folie.
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Les hommes parlent d’ennemis, mais où sont-ils ?
Je ne vois que des lutteurs d’un camp ou d’un autre dans la grande arène de l’univers.
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Examine-toi sans pitié,
alors tu seras plus charitable et plus compatissant envers les autres.
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Le monde tout entier aspire à la liberté, et pourtant chaque créature est amoureuse de ses chaînes. Tel est le premier paradoxe et le noeud inextricable de notre nature.
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Ceux qui sont pauvres, ignorants, mal nés et mal éduqués ne sont pas le troupeau vulgaire. Le vulgaire est tous ceux qui sont satisfaits de la mesquinerie et de l'humanité moyenne.
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La libération, c'est la possession de soi-même.
Le voleur de hache
Un paysan, qui avait du bois à fendre, ne parvenait plus à mettre la main sur sa cognée. Il arpentait de long en large sa cour, allait jeter un oeil furibond du côté du billot, de la remise, de la grange. Rien à faire, elle avait disparu, sans doute volée! Une hache toute neuve qu'il avait achetée avec ses dernières économies! La colère, cette courte folie, débordait de son coeur et teintait son esprit d'une encre aussi noire que la suie. Il vit alors arriver sur le chemin son voisin. Il lui trouva la démarche de quelqu'un qui n'avait pas la conscience tranquille. Son visage laissait transpirer une expression de gêne comme le ferait celui du coupable face à sa victime. Son salut était empreint d'une fourberie de voleur de hache. Et quand l'autre ouvrit la bouche pour lui débiter les banalités météorologiques d'usage entre voisins, sa voix était assurément celle d'un voleur de hache flambant neuve!
N'y tenant plus, notre paysan franchit son porche à grandes enjambées pour aller dire son fait à ce maraudeur qui avait l'audace de venir le narguer! Mais il se prit les pieds dans une brassée de branches mortes qui gisaient au bord du chemin. Il trébucha, s'étranglant avec la bordée d'insultes qu'il destinait à son voisin, et il s'étala le nez contre le manche de sa cognée qui avait dû tomber tout à l'heure de sa carriole!
in " Contes des Sages Taoïstes"
Puissent tous les êtres de partout,
Blessés des souffrances du corps et de l'esprit,
Obtenir un océan de bonheur et de joie.
Tant qu'ils demeurent dans le cycle de l'existence,
Puisse leur bonheur en ce monde ne jamais décliner.
Puissent ceux qu'affaiblit le froid trouver la chaleur
Et puissent ceux qu'oppresse la chaleur connaître le rafraîchissement.
Puissent tous les animaux être délivrés de la crainte
D'être dévorés les uns par les autres.
Puissent tous les terrifiés échapper à la peur
Et que soient libres les asservis.
Puissent tous les démunis trouver la force.
Puissent tous les voyageurs
Trouver la joie, où qu'ils aillent.
Que plus jamais créature vivante ne souffre,
Ne commette le mal, ne tombe malade.
Que personne ne soit effrayé ou méprisé
Et que jamais son esprit ne soit accablé.
Prière prononcée par les délégués bouddhistes à la rencontre d'Assise des responsables des grandes religions, le 27 Octobre 1986
in "Contes et Paraboles de sagesse du Bouddhisme"
« Toute chose est comme elle est. Elle n'a de nom que le nom que nous lui donnons. C'est nous qui la nommons, lui donnons une valeur. Nous disons " cette chose est bonne " ou " elle est mauvaise ", mais en soi, la chose est simplement comme elle est. Elle n'est pas absolue ; elle est seulement comme elle est. Les gens sont seulement comme ils sont. »
" Cherchez et vous trouverez " !
Un brahmane très pieux, tous les jours à son réveil, prenait son bain rituel et partait aussitôt vers le temple, son panier d'offrandes à la main. Il allait assister à la prière du matin. De même le midi et le soir, il retournait au temple. Ainsi, trois fois par jour, il rendait un culte à Dieu. Avec ferveur il priait : " Seigneur, je viens te rendre visite chez toi, sans que j'aie manqué un seul jour. Matin et soir, je te fais des offrandes. Ne peux-tu pas venir chez moi ? " Attentif à cette prière quotidienne, Dieu lui répondit enfin : " Demain, je viendrai. "
Tout heureux il se met à laver à grande eau sa maison. Il fait tracer devant le seuil des dessins en pâte de riz. À l'aube, il attache une guirlande de feuilles de manguier à l'entrée de sa maison. Dans la salle de réception, des plateaux de fruits, de galettes sucrées et de fleurs s'étalent à profusion. Tout est prêt pour recevoir Dieu. Il se tient debout pour l'accueillir.
L'heure de la prière matinale approche. Un petit garçon qui passe par là aperçoit, par la fenêtre ouverte, les plateaux de galettes. Il s'approche : " Grand-père, tu as beaucoup de galettes, là-dedans, ne peux-tu m'en donner une ? " Furieux de l'audace du gamin, il réplique : " Veux-tu filer, moucheron. Comment oses-tu demander ce qui est préparé pour Dieu ? " Et le petit garçon effrayé s'enfuit.
La cloche du temple a sonné. La prière est terminée. " Dieu viendra après le culte de midi, attendons-le. " Fatigué, il s'assoit sur le banc. Un mendiant arrive et lui demande l'aumône. Le brahmane le chasse vertement. Puis il lave soigneusement la place souillée par les pieds du mendiant. .. Et midi passe . . . Dieu n'est toujours pas au rendez-vous.
Le soir vient. Tout triste, il attend toujours la visite promise. Un pèlerin se présente à l'heure de la prière. " Permettez-moi de me reposer sur le banc et d'y dormir cette nuit... " " Jamais de la vie ! C'est le siège réservé à Dieu ! " La nuit est tombée. Dieu n'a pas tenu sa promesse, pense-t-il tout triste.
Le lendemain, revenu au temple pour la prière, il renouvelle ses offrandes et fond en larmes : " Seigneur, tu n'es pas venu chez moi comme tu me l'avais promis ! Pourquoi ? " Une voix lui dit alors : " Je suis venu trois fois et chaque fois tu m'as chassé. "
Légende indienne.
Le plus sage.
Il était une fois un empereur, qui voulait choisir en qualité de Premier ministre le plus sage, le plus avisé de ses sujets.
Après une série d'épreuves difficiles, il ne resta en lice que trois concurrents.
"Voici le dernier obstacle, l'ultime défi, leur dit il. Vous serez enfermés dans une pièce. La porte sera munie d'une serrure compliquée et solide. Le premier qui réussira à sortir, sera l'élu".
Deux des postulants, qui étaient forts savants, se plongèrent aussitôt dans des calculs ardus. Ils alignaient des colonnes de chiffres, traçaient des schémas embrouillés, des diagrammes hermétiques. De temps en temps, ils se levaient, examinaient la serrure d'un air pensif, et retournaient à leurs travaux en soupirant.
Le troisième, assis sur une chaise, ne faisait rien. Il méditait. Tout à coup, il se leva;
alla à la porte, tourna la poignée; la porte s'ouvrit, et il s'en alla.
Errare Humanum Est
Sagesses Bouddhiste Zen Indienne
Un élève en méditation vint voir son professeur et lui dit: "ma méditation est horrible! Je suis tellement distrait, ou mes jambes me font mal, ou je m'endors constamment, c'est vraiment épouvantable!"
"Ca passera", lui dit son professeur.
Une semaine plus tard l'élève revint voir son professeur: "ma méditation est magnifique! Je me sens en pleine conscience, paisible, vivant! C'est magnifique!"
"Ca passera", lui répondit le professeur.
Les trois questions
Quel est le meilleur moment pour chaque chose?
Quelles sont les plus importantes personnes avec lesquelles travailler?
Quelle est la plus importante chose à faire à tout moment?
Il n'existe qu'un seul moment important: c'est maintenant.
La plus importante personne est toujours la personne avec qui vous êtes,
celle qui est en face de vous,
car qui sait si vous aurez affaire à quelqu'un d'autre dans le futur?
La tâche la plus importante est de rendre heureuse la personne
qui est à vos côtés,
car cela seul est la recherche de la vie
Thich Nhat Hanh
Je ne cherche pas à connaître les réponses,
je cherche à comprendre les questions.
Confucius
Comment donner des réponses éclairées si on n'écoute pas ce qu'on nous demande?
in "Pensées zen pour une vie meilleure"
Respirer nous relie à l'univers. Nous partageons le même souffle de vie, le même air, avec l'ensemble de l'humanité. Ce médium invisible nous relie au reste du monde chaque fois que nous respirons. Nous partageons l'air avec les animaux, les oiseaux, les poissons, les plantes - le monde entier, en somme. N'est-ce pas merveilleux de penser que nous sommes tous liés les uns aux autres par notre respiration? L'air ne connaît nulle barrière, nulle frontière, nulle distinction ou séparation. En te concentrant sur ta respiration, tu sentiras se dissoudre en toi ce qui te sépare et t'isole de l'univers.
in "Tu es donc je suis"
"Le monde contient bien assez
pour les besoins de chacun
mais pas assez pour la cupidité de tous"
Gandhi
Il n'y a personne qui soit née sous une mauvaise étoile,
il n'y a que des gens qui ne savent pas lire le ciel.
Sa Sainteté le DalaïLama
Tenzin Gyatso
Vous êtes l'expression de votre plus profond désir
Tel est votre désir, telle est votre volonté
Telle est votre volonté, tels sont vos actes
Tels sont vos actes, telle sera votre destinée.
Brihadaranyaka Upanishad IV.4.5
Quand vous pensez, la pensée vous appartient. Quand elle est exprimée, elle appartient aux autres. Ils peuvent en faire n'importe quoi. Vous ne pouvez pas dire: "Ce n'est pas ce que je voulais dire". Chacun voit les choses à sa façon.
Svâmi Prajnânpad
Tant de gens font partie de ce qu'on appelle ironiquement le "club des mal cités". Comme on dit, "ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement"...
in "Pensées zen pour une vie meilleure"
" La vie en elle-même est une toile vide,
elle devient ce que vous peignez dessus.
Vous pouvez peindre la misère, vous pouvez peindre la joie.
Cette liberté est votre splendeur. "
Osho
L'Enfer et le Paradis
Un mandarin partit un jour dans l’Au-Delà. Il arriva d’abord en enfer.
Il y vit beaucoup d’hommes, attablés devant des plats de riz ; mais tous mouraient de faim, car ils avaient des baguettes longues de deux mètres et ne pouvaient s’en servir pour se nourrir.
Puis il alla au Ciel.
Là aussi, il vit beaucoup d’hommes attablés devant des plats de riz ; et tous étaient en bonne santé, car eux aussi avaient des baguettes longues de deux mètres, mais chacun s’en servait pour nourrir celui qui était assis en face de lui.
Nan-in, un maitre japonais de l'ère Meiji (1868-1912), reçu un jour un professeur d'université qui venait s'enquérir à propos du Zen.
Nan-in lui servit du thé. Il remplit la tasse de son visiteur puis continua d'y verser du thé.
Le professeur regarda le thé déborder de sa tasse jusqu'au moment où, ne pouvant plus se contenir, il dit: "La tasse est pleine à ras bord. Il n'y en rentrera pas plus:"
"Comme cette tasse", dit Nan-in, "vous êtes rempli d'opinions et de spéculations. Comment puis-je vous montrer le Zen à moins que vous ne vidiez d'abord votre tasse?"
... Quelle que soit l’intensité de certaines circonstances, une transformation du cœur est possible.
Un jour, dans le train en allant de Washington à Philadelphia, je me suis trouvé assis à côté d’un homme afro-américain qui avait travaillé pour le département d’état en Inde puis avait quitté son poste pour s’occuper d’un programme de réinsertion pour de jeunes délinquants du District de Columbia.
Les jeunes auxquels il avait à faire étaient des membres de gang qui avaient commis des meurtres. Parmi eux il y avait un jeune garçon de 14 ans qui avait tiré sur un jeune innocent et l’avait tué pour faire ses preuves face à son gang.
Au procès, la mère de la victime resta impassiblement silencieuse jusqu’à la fin. Le jeune fut déclaré coupable. Après que le verdict fut prononcé, elle se leva lentement, fixa le jeune du regard et lui dit : "Je vais te tuer ".
Le jeune fut emmené dans un centre pour délinquants et y resta plusieurs années. Après six mois, la mère de l’enfant tué alla rendre visite au détenu. Avant le meurtre, il avait vécu dans la rue, et elle était la seule visite qu’il ait eu. Ils échangèrent quelques mots, et avant de partir elle lui glissa quelques dollars pour qu’il s’achète des cigarettes.
Par la suite elle lui rendit visite régulièrement et lui apporta de la nourriture et des petits cadeaux.
Vers la fin de la sentence de ses 3 ans passés en prison, elle lui demanda qu’est-ce qu’il avait l’intention de faire à sa sortie. Il était extrêmement confus et très incertain, alors elle lui offrit du travail dans la société d’un ami. Ensuite elle lui demanda où il allait loger, et parce qu’il n’avait de famille vers qui aller, elle lui offrit l’usage temporaire d’une chambre vide dans sa maison.
Pendant 8 mois il vécut là, mangea la nourriture qui lui était offerte et travaillait à l’endroit qu’elle lui avait trouvé.
Un soir elle l’invita à venir discuter dans son salon, elle s’assit en face de lui et attendit, puis elle commença à parler.
"Te souviens-tu, dans la salle d’audience, lorsque je t’ai dit que j’allais te tuer. "
"Et comment ! Répondit-il."
"Et bien, je l’ai fait"
et elle ajouta :
"Je ne voulais pour rien au monde que ce garçon qui a tué mon fils demeure vivant sur cette terre. J’ai voulu qu’il meure. C’est pour cette raison que j’ai commencé à te rendre visite, que je t’ai trouvé du boulot et je t’ai accueilli chez moi. C’est ainsi que je me suis résolue à te changer. Et ce garçon là, il est mort, bien mort aujourd’hui. Donc maintenant que mon fils est mort et que le meurtrier est mort, j’aimerais te demander si tu serais d’accord de rester. J’ai une chambre et j’aimerai t’adopter si tu le veux bien."
Et elle devint la mère du meurtrier de son fils, la mère qu’il n’avait jamais eu.
Jack Kornfield
La richesse du Sannyasin
C'est l'histoire d'un homme qui sort de son village, en Inde, et rencontre un sannyasin. Un sannyasin est un saint homme errant qui mendie sa nourriture; c'est un homme qui, ayant atteint l'Eveil, comprend que le monde entier est sa maison, que le ciel est son toit, que Dieu est son père et qu'il veille sur lui. Alors il se déplace d'un endroit à l'autre, à la manière dont vous et moi irions d'une pièce de notre maison à une autre. Le villageois rencontre donc le sannyasin et dit:
- C'est absolument incroyable!
- Que trouves-tu de si incroyable? demande le sannyasin.
- J'ai rêvé de vous, la nuit dernière. J'ai rêvé que le Seigneur Vishnou me disait: "Demain matin, tu quitteras le village vers onze heureset tu rencontreras un sannyasin". Et voilà que je vous rencontre!
- Vishnou t'a-t-il dit autre chose?
- Oui, il m'a dit: "Si le sannyasine donne la précieuse pierre qu'il a, tu seras l'homme le plus riche du monde". Accepteriez-vous de me donner cette pierre?
- Attends une seconde, dit le sannyasin en fouillant dans son petit sac. Est-ce que ceci pourrait être la pierre dont tu parles?
Le villageois n'en croit pas ses yeux: la pierre que lui montre le sannyasin est un diamant, le plus gros diamant du monde. Il le prend dans ses mains et demande:
- Puis-je l'avoir?
- Bien sûr, prends! J'ai trouvé ce caillou dans la forêt, je t'en fais volontiers cadeau.
Puis le sannyasin reprend son chemin et va s'asseoir sous un arbre à la périphérie du village, tandis que l'homme se saisit du diamant, fou de joie.
Le villageois a donc le diamant en main, mais au lieu de rentrer chez lui, il s'assoit sous un arbre et y passe le reste de la journée, perdu dans ses pensées. Le soir venu, il va jusqu'à l'arbre sous lequel le sannyasin est assis, lui rend le diamant et dit:
- Pourriez-vous m'accorder une faveur?
- Que veux-tu? demande le sannyasin.
- Pourriez-vous me donner la richesse qui vous permet d'offrir cette pierre aussi facilement?
in "Redécouvrir la Vie" - Anthony de Mello
La connaissance conduit à l'unité
comme l'ignorance
à la division.
Ramakrishna
Un roi très puissant et curieux de tout convoqua un jour un célèbre historien de son royaume.
"J'ai décidé de connaître toutes choses. Résume-moi en une belle oeuvre toute l'histoire de l'humanité". L'érudit s'enferme, travaille ardemment durant vingt années et se présente un jour à son maître: "Roi, voici vingt volumes, j'y ai résumé toute l'histoire de l'humanité".
Mais le roi était fort occupé à faire la guerre pour agrandir ses états: "Je n'ai pas le temps! Pars me résumer tout cela en cinq tomes, pas un de plus!"
L'historien revient cinq ans plus tard: "Maître, suivant ton ordre, j'ai résumé toute l'histoire des hommes en cinq livres". Mais le roi étant encore plus occupé à construire des palais, des barrages et des villes pour faire de son royaume le plus somptueux de tous les pays environnants: "Je n'ai pas le temps! Résume-moi tout cela en un seul volume, et reviens dans un an!"
L'historien repart, ses livres sous le bras.
Mais quand il revient l'année suivante porteur de l'ouvrage demandé, un silence de mort enveloppe le palais. Tout le monde parle à voix basse: "Vite, le roi se meurt..."
L'érudit écrivain entre alors dans la chambre royale. Le monarque git sur son lit de brocart. D'un geste faible, il lui fait signe de s'approcher: "Je n'ai pas le temps... Je vais mourir... Résume-moi toute l'histoire de l'humanité..."
Alors, se penchant à l'oreille du moribond, l'historien lui murmure en un souffle: "Sire, les hommes souffrent et sont malheureux..."
C'était, dit l'histoire, le Bouddha lui-même. Et de son coeur jaillirent les deux fleuves: celui de la Connaissance et celui de l'universelle Compassion.
in "Paraboles pour Aujourd'hui"
Les bonnes réponses
Un matin, le Bouddha était en compagnie de ses disciples quand un homme s’approcha.
- Dieu existe-t-il ? demanda-t-il.
- Il existe, répondit le Bouddha. Après le déjeuner, un autre homme s’approcha.
- Dieu existe-t-il ? demanda-t-il.
- Non, il n’existe pas, répondit le Bouddha. A la fin de l’après-midi, un troisième homme posa la même question.
- Dieu existe-t-il ?
- C’est à toi de décider, répondit le Bouddha. Dès que l’homme fut parti, un disciple s’exclama, révolté :
- Maître, c’est absurde ! Pourquoi donnez-vous des réponses différentes à la même question ?
- Parce que ce sont des personnes différentes, chacune parviendra à Dieu par sa propre voie.
Le premier me croira.
Le second fera tout ce qu’il peut pour prouver que j’ai tort.
Le troisième ne croira qu’à ce qu’il choisira lui-même.
Lâcher prise, ce n'est pas se montrer indifférent,
mais simplement admettre que l'on ne peut agir à la place de quelqu'un d'autre.
Lâcher prise,ce n'est pas couper les liens,
mais prendre conscience que l'on ne peut contrôler autrui.
Lâcher prise, ce n'est pas être passif,
mais au contraire tirer une leçon des conséquences inhérentes à un évènement.
Lâcher prise, c'est reconnaître son impuissance,
c'est-à-dire que le résultat final n'est pas entre nos mains.
Lâcher prise, ce n'est pas blâmer ou vouloir changer autrui,
mais donner le meilleur de soi-même.
Lâcher prise, ce n'est pas prendre soin des autres,
mais se sentir concerné par eux.
Lâcher prise, ce n'est pas " assister" , mais encourager.
Lâcher prise, ce n'est pas s'occuper de tout ce qui arrive,
mais laisser les autres gérer leur propre destin.
Lâcher prise, ce n'est pas materner les autres,
mais leur permettre d'affronter la réalité.
Lâcher prise, ce n'est pas rejeter,
c'est au contraire accepter.
Lâcher prise, ce n'est pas adapter les choses à ses propres désirs,
mais prendre chaque jour comme il vient et l'apprécier.
Lâcher prise, ce n'est pas critiquer ou corriger autrui,
mais s'efforcer de devenir ce que l'on rêve de devenir.
Lâcher prise, ce n'est pas regretter le passé,
mais vivre et grandir pour l'avenir.
Lâcher prise, c'est craindre moins et aimer davantage .
Anonyme
L'Octuple Sentier
Les 8 qualités qui mènent à la Sagesse selon le Bouddhisme:
1. la compréhension juste
2. la pensée juste
3. la parole juste
4. l'action juste
5. les moyens d'existence justes
6. l'effort juste
7. l'attention juste
8. la concentration juste
La compréhension juste est la vision juste de la réalité.
La pensée juste est une pensée dénuée de haine, d'avidité et d'ignorance.
La parole juste consiste à ne pas mentir, ne pas semer la discorde par ses paroles, ne pas parler abusivement.
L'action juste est une action adaptée à la situation et qui ne cause pas de tort à autrui.
Les moyens d'existence justes sont ceux qui permettent de vivre sans tuer et sans faire de mal à autrui, par des moyens justes et honorables.
L'effort juste consiste à développer les conditions favorables à l'éveil, et à éviter ou surmonter les pensées négatives.
L'attention juste est la conscience aiguë des choses, de soi (corps, émotions et pensées), des autres, de la réalité.
La concentration juste est la stabilité de l'esprit libéré de l'agitation, la distraction ou l'excitation, laissant passer les pensées sans s'y attacher.
Quatre principes de la vie spirituelle indienne
1er principe : Quelle que soit la personne que nous rencontrons, c'est la bonne personne.
Cela signifie que personne n'arrive dans notre vie par hasard.
Toute personne avec qui nous rentrons en contact est là pour nous enseigner quelque chose, ou pour nous aider à améliorer une situation présente.
2ème principe : Peu importe ce qui est arrivé, c'est la seule chose qui pouvait se produire.
Rien, absolument rien de ce que nous avons expérimenté n'aurait pu être autre chose, même le moindre détail .
Il n'y a pas de '' Si seulement j'avais agi différemment...ça aurait été différent'', non.
Ce qui s'est passé est la seule chose qui aurait pu et a dû prendre place dans notre vie pour apprendre la leçon et avancer.
Chacune des circonstances de notre vie est absolument parfaite, même si cela défie notre compréhension et notre égo.
3ème principe : Chaque moment est le bon moment.
Toute chose commence exactement au bon moment, ni trop tôt ni trop tard.
Quand nous sommes prêts pour quelque chose de nouveau dans notre vie, c'est là, prêt à débuter.
4ème principe : Ce qui est terminé est terminé.
C'est simple. Lorsque quelque chose se termine dans notre vie, cela aide notre évolution. C'est pourquoi, enrichis par l'expérience, il vaut mieux lâcher prise et avancer.
Tout en lavant la vaisselle dans le cours d'eau voisin d'un temple, l'élève demanda au maître :
-"Maître qu'est-ce que le Tch'an ?"
-"Comment situer un point qui bouge à chaque seconde ? Comment situer le Tch'an, quand le point d'appui change encore? Arrêtes de changer toi-même et je te répondrai."
dit le maître en tendant un bol à essuyer.
-"Mais dites moi, au-moins, où peut-on trouver le Tch'an? Doit-on étudier et lire dans les livres? Le trouvera-t'on dans la vie quotidienne, comme çà par hasard, sans y penser ? Doit-on rentrer dans un monastère, ou regarder ce paysage devant nous ? Est-ce l'envers du décor ? Où puis-je le découvrir ?"
-"La mer, on sait où elle se termine, mais où commence-t'elle ? Les nuages, on sait où ils commencent, mais où finisssent-ils ? Le Tch'an est comme la mer, comme les nuage. Il n'a ni commencement ni fin... sans jamais être ni l'un ni l'autre...
Aurobindo Ghose ou Sri Aurobindo (15 août 1872 à Calcutta - 5 décembre 1950
à Pondichéry) est un des fondateurs principaux du mouvement militant indépendantiste indien, un philosophe, poète et écrivain spiritualiste.
Ce qui est suprêmement important, c'est ce que je fais de mon hérédité, et non pas ce que mon hérédité fait de moi.
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Chaque instant est plein de choses infinies; on peut le voir reprenant le travail d'une éternité passée et modelant le travail d'une éternité future.
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Il est impossible de barrer la route à l'erreur sans limiter les chances d'acquisition de la connaissance.
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Quand tu te prends à mépriser quelqu’un, regarde dans ton cœur et ris de ta folie.
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Les hommes parlent d’ennemis, mais où sont-ils ?
Je ne vois que des lutteurs d’un camp ou d’un autre dans la grande arène de l’univers.
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Examine-toi sans pitié,
alors tu seras plus charitable et plus compatissant envers les autres.
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Le monde tout entier aspire à la liberté, et pourtant chaque créature est amoureuse de ses chaînes. Tel est le premier paradoxe et le noeud inextricable de notre nature.
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Ceux qui sont pauvres, ignorants, mal nés et mal éduqués ne sont pas le troupeau vulgaire. Le vulgaire est tous ceux qui sont satisfaits de la mesquinerie et de l'humanité moyenne.
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La libération, c'est la possession de soi-même.
Le voleur de hache
Un paysan, qui avait du bois à fendre, ne parvenait plus à mettre la main sur sa cognée. Il arpentait de long en large sa cour, allait jeter un oeil furibond du côté du billot, de la remise, de la grange. Rien à faire, elle avait disparu, sans doute volée! Une hache toute neuve qu'il avait achetée avec ses dernières économies! La colère, cette courte folie, débordait de son coeur et teintait son esprit d'une encre aussi noire que la suie. Il vit alors arriver sur le chemin son voisin. Il lui trouva la démarche de quelqu'un qui n'avait pas la conscience tranquille. Son visage laissait transpirer une expression de gêne comme le ferait celui du coupable face à sa victime. Son salut était empreint d'une fourberie de voleur de hache. Et quand l'autre ouvrit la bouche pour lui débiter les banalités météorologiques d'usage entre voisins, sa voix était assurément celle d'un voleur de hache flambant neuve!
N'y tenant plus, notre paysan franchit son porche à grandes enjambées pour aller dire son fait à ce maraudeur qui avait l'audace de venir le narguer! Mais il se prit les pieds dans une brassée de branches mortes qui gisaient au bord du chemin. Il trébucha, s'étranglant avec la bordée d'insultes qu'il destinait à son voisin, et il s'étala le nez contre le manche de sa cognée qui avait dû tomber tout à l'heure de sa carriole!
in " Contes des Sages Taoïstes"
Puissent tous les êtres de partout,
Blessés des souffrances du corps et de l'esprit,
Obtenir un océan de bonheur et de joie.
Tant qu'ils demeurent dans le cycle de l'existence,
Puisse leur bonheur en ce monde ne jamais décliner.
Puissent ceux qu'affaiblit le froid trouver la chaleur
Et puissent ceux qu'oppresse la chaleur connaître le rafraîchissement.
Puissent tous les animaux être délivrés de la crainte
D'être dévorés les uns par les autres.
Puissent tous les terrifiés échapper à la peur
Et que soient libres les asservis.
Puissent tous les démunis trouver la force.
Puissent tous les voyageurs
Trouver la joie, où qu'ils aillent.
Que plus jamais créature vivante ne souffre,
Ne commette le mal, ne tombe malade.
Que personne ne soit effrayé ou méprisé
Et que jamais son esprit ne soit accablé.
Prière prononcée par les délégués bouddhistes à la rencontre d'Assise des responsables des grandes religions, le 27 Octobre 1986
in "Contes et Paraboles de sagesse du Bouddhisme"
" Cherchez et vous trouverez " !
Un brahmane très pieux, tous les jours à son réveil, prenait son bain rituel et partait aussitôt vers le temple, son panier d'offrandes à la main. Il allait assister à la prière du matin. De même le midi et le soir, il retournait au temple. Ainsi, trois fois par jour, il rendait un culte à Dieu. Avec ferveur il priait : " Seigneur, je viens te rendre visite chez toi, sans que j'aie manqué un seul jour. Matin et soir, je te fais des offrandes. Ne peux-tu pas venir chez moi ? " Attentif à cette prière quotidienne, Dieu lui répondit enfin : " Demain, je viendrai. "
Tout heureux il se met à laver à grande eau sa maison. Il fait tracer devant le seuil des dessins en pâte de riz. À l'aube, il attache une guirlande de feuilles de manguier à l'entrée de sa maison. Dans la salle de réception, des plateaux de fruits, de galettes sucrées et de fleurs s'étalent à profusion. Tout est prêt pour recevoir Dieu. Il se tient debout pour l'accueillir.
L'heure de la prière matinale approche. Un petit garçon qui passe par là aperçoit, par la fenêtre ouverte, les plateaux de galettes. Il s'approche : " Grand-père, tu as beaucoup de galettes, là-dedans, ne peux-tu m'en donner une ? " Furieux de l'audace du gamin, il réplique : " Veux-tu filer, moucheron. Comment oses-tu demander ce qui est préparé pour Dieu ? " Et le petit garçon effrayé s'enfuit.
La cloche du temple a sonné. La prière est terminée. " Dieu viendra après le culte de midi, attendons-le. " Fatigué, il s'assoit sur le banc. Un mendiant arrive et lui demande l'aumône. Le brahmane le chasse vertement. Puis il lave soigneusement la place souillée par les pieds du mendiant. .. Et midi passe . . . Dieu n'est toujours pas au rendez-vous.
Le soir vient. Tout triste, il attend toujours la visite promise. Un pèlerin se présente à l'heure de la prière. " Permettez-moi de me reposer sur le banc et d'y dormir cette nuit... " " Jamais de la vie ! C'est le siège réservé à Dieu ! " La nuit est tombée. Dieu n'a pas tenu sa promesse, pense-t-il tout triste.
Le lendemain, revenu au temple pour la prière, il renouvelle ses offrandes et fond en larmes : " Seigneur, tu n'es pas venu chez moi comme tu me l'avais promis ! Pourquoi ? " Une voix lui dit alors : " Je suis venu trois fois et chaque fois tu m'as chassé. "
Légende indienne.
« Toute chose est comme elle est. Elle n'a de nom que le nom que nous lui donnons. C'est nous qui la nommons, lui donnons une valeur. Nous disons " cette chose est bonne " ou " elle est mauvaise ", mais en soi, la chose est simplement comme elle est. Elle n'est pas absolue ; elle est seulement comme elle est. Les gens sont seulement comme ils sont. »